Proposition malhonnête

Très cher Ami,

J'allais mourir d'ennui sur ma coque de noix, qui avance aussi rapidement qu'un bestiau qu'on mènerait à l'abattage, quand votre souvenir m'est revenu en mémoire.

Seriez vous mon sauveur sire Gilly, je me rappelle aussi que vous devez avoir quelques vagues compétences pour manoeuvrer un navire....
une proposition malhonnête à vous faire, seriez vous partant pour une traversée avec la ptite Loursonne ?

Je ne vais pas vous assommez d'ennui en vous contant mes aventures tout de suite, j'attends avec impatience votre réponse
J'aurais un réel plaisir à vous lire.

Votre Amie Lou

Quelle surprise, mais quel délice fut l'arrivée de votre pli ma très chère Lou.

Je suis actuellement à Nevers, ou je m'étais oublié depuis quelques temps.
L'ennui est un bien grand mal, qui frappe au hasard mais rarement à la légère. Moi même me trouve régulièrement sujet à ce tracas.
Il parait qu'il est plus facile de le combattre en compagnie, c'est pourquoi votre proposition malhonnête ne peut qu'attirer mon attention.
L'idée est charmante, l'envie est grande, alors pourquoi attendre plus pour se décider...
Je n'aurais qu'une seule petite condition malhonnête à ajouter, mais nous aurons le temps de régler ceci lors de mon embarquement .

Impatiemment
Gilly

À Williamss Date d'envoi Le 28 Janvier 1464 à 21h51
Objet Re: de Cosne Expire le 14 Février 2016

Je préfère largement faire nauffrage avec vous plutôt que de mourir d'ennui !

Votre proposition d'avancer de votre côté pour hâter nos retrouvailles me paraît tout à fait intéressante.
Vous seriez prêt à aller jusqu'où ?
Je ne suis pas très loin d'Honfleur, je peux aussi vous attendre à Fécamp et commencer à faire charger le bois et tout le nécessaire pour notre nave....

Vous me dites être arrivé à Cosnes....J'espère que tout va bien, ne vous épuisez pas, je tiens à vous retrouver en pleine forme !!!!

Je vous embrasse pour la peine, je suis si heureuse.

Lou

de Williamss Date d'envoi Le 28 Janvier 1464 à 22h14
Objet Re: Re: de Cosne Expire le 14 Février 2016

oh capitaine, mon capitaine,

Fecamp ne me semble pas si loin, il me faudra un peu moins de 10 jours je pense. Cela vous laisse en effet le temps de préparer notre départ et m'attendre sans risque.


J'aime votre générosité ma délicieuse lou... Notre nave... mais si je dois avoir une part dans ce navire, je vous l'offre volontiers en échanges des trésors que je pourrai trouver en votre compagnie...

Gilly

Le 05 Février 1464 à 11h03
plus très loin...

Je vous écris en calmant mon impatience à vous retrouver devant les flammes, en ayant l'air de rien....

J'ai fait des drôles de rêves de mer agitée, après avoir cherché le sommeil pendant des heures.
Je suis dans un état....

Je ne me souviens pas avoir pensé à vous expliquer où se trouvait ma chaumière, elle est en bois sombre, du côté de la falaise, pas loin du port, entourée de charmes et d'êtres....

Je vous attends...si je suis absente, poussez la porte qui reste ouverte la plupart de l'année, installez vous, j'arriverais sans tarder.

Sinon autour d'une chope à l'estaminet ?

Comme vous voulez.....

Je suis autant heureuse, qu'impatiente et anxieuse, et si je n'allais plus vous plaire, et si vous trouviez ma compagnie ennuyeuse.

N'ayez crainte, je ne comptais pas tout de suite, vous attacher au mat du navire.

Vous le savez bien vous êtes tout à fait libre encore de renoncer à ce voyage.

Bises sans dessus dessous
Lou à la dérive

Lou à Williamss de Gilly
Le 07 Février 1464 à 14h50

Encore un mot...  

Quelques mots encore avant de s'embarquer

Pas vraiment des conditions mais presque....

Quelques idées derrière la tête à vous soumettre, mon maître....

J'ai pu vérifier que de ne pas diluer mon désir en m'éparpillant dans d'autres bras, le rendait bien plus grand et plus fort, donc bien plus agréable à vivre.
Ceci est valable pour moi bien sûr et je n'en fais pas une loi, d'ailleurs vous vous en apercevrez vite, j'ai peu de goût pour les lois et leurs contraintes, mais ceci est un autre débat....

Par contre si mon esprit conçoit que vous cédiez à la tentation de vous égarer à respirer d'autres jupons, ma tripaille que je sais sensible sur ce sujet là....le comprendrait bien moins, voir absolument pas !
Dans l'absolu, j'aimerais vous suffire pour aiguiser jour après jour votre appétit de grand gourmet.
Je vous demanderais donc avec insistance de vous arranger au mieux pour m'épargner quelques inutiles souffrances en gardant vos ébats avec d'autres que moi bien à l'abri de ma connaissance, je ne veux jamais rien savoir de tout cela.

Autre chose, Jurez moi que le jour où vous trouverez plus d'ennui que d'envie à partager ma vie, vous saurez me quitter sans attendre et bons amis de préférence.
Je suis passée maître dans l'art de savoir quitter avec élégance l'être aimé quand il l'est moins, vous ne serez pas déçue de trouver en moi une amitié fidèle.

Une dernière chose qui me tient à coeur.

La vie est courte, jamais à l'abri d'une mauvaise grippe ou quelques fourbes épidémies ravageuses.
Ma demande peut vous sembler hâtive, incongrue, déplacée mais pour moi elle a son importance, je souhaiterais de toute mon âme sceller notre futur départ, notre souriante union en passant dans une toute petite chapelle, je connais un vieux curé qui accepterait volontiers de nous donner sa bénédiction avant que nous mettions le cap au sud.
Oh....ce serait une toute petite cérémonie, sans témoins, ni certificats de baptême, rien de tout ça, juste pour vous et moi, pour le symbole.
Bien sûr, nul besoin d'épousailles pour me sentir définitivement à vous mais, je serais honorée d'être unie de cette façon là aussi, engagée à vous aimer, vous chérir tant que brillera cette petite étincelle au fond de nos prunelles.

Pour étudier cette proposition franchement malhonnête vous aurez tout le temps...
Mon curé de campagne s'occupe de ses ouailles à Autun, nous pourrions nous y rendre en foncet qui est alors très à l'aise en navigation fluviale...

Obligé en rien, sauf à m'épargner quelques chagrins... Si vous me refusez votre main....Je me ferais une raison et trouverais bien sûr consolation.

Ah oui.....dernière petite chose....si vous pouviez me faire un ptit pirate à l'occasion je ne serais pas contre l'idée, mais de cela nous en avions parlé déjà si j'ai bonne mémoire...

Voilà....j'ai fais le tour je crois...
Vous pouvez encore partir en courant, demain à bord ce sera plus délicat....
Je souris là....

Bien à vous
Lou

Williamss de Gilly à Lou
Le 08 Février 1464 à 14h35
encore un mot...

Délicieuse...

J'ai étudié avec attentions vos exigences, parfois avec un certain amusement, d'autres fois plus sérieusement.
Dans l'ensemble, elles me semblent justes
Vous savez prendre, mais aussi donner, alors je vous jure faire au mieux, pour vous épargner de tout, excepté du plaisir!
Et je compte bien vous en donner a revendre, quitte à ce qu'il en pousse au creux de votre ventre un mouflet.

Mais passons sur tout cela pour en venir à l'essentiel, car si je ne me trompe, une seule réponse vous tient en haleine pour de bon...
Des épousailles... vous les aviez fuit il y a quelques saison, pour aujourd'hui venir les réclamer...
La situation a une certaine touche cocasse qui ne manque pas de me faire sourire...
Et pour m'avoir fait attendre de la sorte, j'ai bien envie de vous répondre avec grand plaisir... dès que nous aurons fait construire cette nave pour notre voyage de noce!

Les liens qui se tissent entre nous en ce moment sont bien plus fort que n'importe quel anneau
Aimons nous, jouissons du temps qui nous réuni, et je serais déjà le plus heureux des hommes

Votre obligé