[RP] Courrier d'Alexandre.

Expéditeur : Lou_bar de Ligne
Date d'envoi : 02/04/1463 - 23:47:11
Titre : Chez les bourguignons
Bonsoir mon Père

Mon écriture ne dois pas vous sembler bien familière, pas assez pour la reconnaître mais mon nom vous évoquera peut être un vague souvenir, Lou Sélènes, une petite brunette rencontrée en Artois.

Vrai que je change souvent de nom.
Une manie, changer de nom....oui... à chacun des tournant de ma vie, j'avoue, comme ces serpents qui changent de peau, quand l'autre devient trop étroite, qu'ils ressentent cet impérieux besoin de nouveauté qui s'impose....
Toujours la même, juste une nouvelle peau....
Bon je ne vous écris pas pour vous parler de ma peau, cela vous aurait bien diverti cinq minutes mais bon !

Juste une pensée vers vous avant de reprendre les chemins, j'ai réussi à faire construire mon navire, oh un tout p'tit, une coque de noix, mais quel plaisir c'était de longer les courbes des vallons de la Seine, très joli paysages, ces petits bocages au tout début du printemps.

Je vous espère en bonne forme.
Prenez grand soin de vous.

Lou

Expéditeur : Lou_bar de Ligne
Date d'envoi : 05/04/1463 - 20:33:01
Titre : Là et maintenant
Mon Père

Je n'arrive plus à me souvenir si j'ai pris le temps de prendre la plume pour vous remercier pour la confiance....donnée

Sachez que si d'aventures une escapade en eau douce ou saline venait à vous tenter, vous pouvez essayer un envoi de volatil par ici je me ferais un plaisir de venir vous chercher.

https://loumarine.forumactif.org/
Prenez bien soin de vous

Lou

Autun, le sixième jour du mois d'avril de l'an de grâce mil quatre cent soixante trois

Bonjour Louki,

Je vous remercie pour vos missives qui me rappellent à votre bon et très agréable souvenir. J'ai grand plaisir à lire vos courriers et à suivre vos aventures.

Il semble alors évident que vous ayez hérité d'une part de ma confiance.

Je remarque avec amusement que vous avez (encore^^) changé de nom, à croire que vous vous amusez avec ma sénilité de vieux curé d'une campagne reculée.

Vous voilà devenue à présent Capitaine et propriétaire de navire et je vous félicite pour votre réussite !

Je comprends mieux pourquoi vous vous faites appeler à présent Lou_bar :

-Le Lou_bar(d) qui fréquente les tripots mal famés des ports d'escale et qui n'hésite pas à jouer des poings pour un regard de travers ou une main un peu trop baladeuse (ce n'est pas moi qui le blâmerait !)

-Le Lou-bar qui brave les courants marins pour trouver sa pitance et ainsi se régaler de quelques menus congénères qui vont croquer sous les dents acérées de ce chasseur carnassier des eaux tumultueuses.

-Le Lou(p)-bar, vieux loup de mer, qui s'accoude au comptoir et qui raconte, à qui veut les entendre, ses traversée en eaux troubles et les légendes marines tout en sirotant une cervoise tiède.

Peut-être est-ce un peu dans ces trois cas que je vous retrouve, le sourire aux lèvres, vous imaginant ainsi bravant la tempête, les eaux dangereuses et les pirates.

Je vous remercie pour votre invitation qui me touche beaucoup mais pour l'instant je me dois de rester près de mes ouailles dans ma paroisse. Je n'oublie pas cependant qu'il ne faut jamais dire jamais.

Je prie donc désormais le Très-Haut pour qu'Il vous protège et qu'Il vous procure les plus de plaisir possible à bord de votre coque de noix comme vous le dites si bien.

Vous me parliez avec tant de verve de votre peau que je puis imaginer à présent que la votre soit agréablement halée par le doux soleil et les embruns de la mer.

Je vous souhaite de trouver bonheur et réussite dans tous les projets de votre vie.

Je pense bien à vous

Que le Très-Haut vous garde !

Get Louki !

Alexandre.

Autun, le vingtième jour du mois d'avril de l'an de grâce mil quatre cent soixante trois

Très chère Louki,

Je suis bien heureux de recevoir de vos nouvelles venant de votre embarcation qui navigue tranquillement sur les eaux de vos aventures quotidiennes.

Je constate que vos jours de navigation vous apportent de nouvelles sensations qui pimentent votre voyage.

Je compare souvent un voyage en bateau avec le cheminement d'une vie :

Telles la coque et l'armature, nous sommes façonnés par un créateur et nous naissons grâce à l'amour de géniteurs, artisans d'une oeuvre qui traversera le temps jusqu'à sa fin.

Comme le navire, nous voilà lancés, tout d'abord encadrés sur un chemin aux allures paisibles puis commencent à apparaitre les premiers écueils.

Des eaux calmes et limpides où le se trouve bercer en avançant doucement, naïf et inexpérimenté. La coque est neuve mais n'a pas encore été éprouvée...

Puis un orage survient, bruyant et choquant, faisant baisser voilures et têtes, nous poussant aux abris, au port le plus proche, pour nous rassurer et constater les premiers possibles dégâts. Première épreuve qui nous éloigne de l'innocence et qui nous forge en vue de nouveaux rivages.

Le calme revient, puis les eaux se font tumultueuses subitement obligeant à tenir la barre de manière vigoureuse, çà passe ou çà casse ! Rien de ce qui survient inopinément ne nous laisse indemne.

Il faut repartir de l'avant !

On répare, on panse, on tente d'oublier, de se donner du courage ! On ne va pas abandonner ! Il y a toujours un équipage, un second, un ami qui vous soutient pour vous redonner force et moral et mieux encore, l'envie de poursuivre le chemin.

On se cherche alors d'autre soutien, on prie, on parle au Très-Haut, on Le grave dans son coeur, dans sa foi et on affiche ses signes sur le mat ou on Le grave sur un morceau de bois.

Fort de tous ses soutiens, on repart, se sentant plus fort, avec plus d'expérience et de maitrise, on fait fi du petit orage qui ne nous effraie plus, on relativise l'attaque des pirates que l'on maudit sur l'instant puis qu'on oublie, on évite les bancs de sable sournois et infréquentables et on profite encore plus d'une journée ensoleillée et sans vent, se laisser glisser sur l'onde dont la douceur exquise nous ferait presque toucher le nirvana.

Vous avez bien raison de profiter de vos nuits et de vos jours à bord !

Vous apprenez, vous grandissez, vous commencez à vous sentir forte et un vent de liberté gonfle vos voiles et votre coeur !

Vos envies, vos angoisses, vos peurs, vos désirs se mélangent sur cette coque qui vous apporte sécurité, voyage et découverte. Vous changez, imperceptiblement au départ, mais vous ressentez en vous quelque chose de nouveau et d'excitant. Ne soyez jamais téméraire ! Vivez vos rêves au quotidien ! Quand le moral baisse comme on baisse la voilure, pensez au lendemain et regardez la nuit les étoiles qui vous parlent. Elles vous donneront la direction à prendre et le temps qu'il fera demain. Elle brilleront dans vos yeux et la lueur que vous renverrez au jour vous ouvrira les plus beaux rivages et les plus belles eaux dont vous n'aviez même pas imaginé l'existence.

Je suis votre soutien au nom du Très-Haut que j'appelle à vous protéger à vous aider !

Je prie pour vous et je vous assure de mon amitié la plus affectueuse et sincère.

Bon vent !

Alexandre.

Fécamp, le 2 février de l'an 1464
Des nouvelles de Lou

Bien le Bonjour mon Père !

Déjà, il n'est jamais trop tard n'est ce pas pour présenter ses voeux, je vous souhaite en ce presque début d'année de la douceur et des tas de bonnes choses pour accompagner votre vie.
Vous vous occupez toujours de vos ouailles du côté d'Autun ?
Comment va la vie par là bas ?

Je vous écris de la cabine de la Séléné amarrée encore au port de Fécamp, où je m'occupe à préparer le navire pour une longue traversée.
Sinon en Normandie, à part quelques mouvements de voyageurs, c'est assez tranquille, ça présente l'avantage de pas risquer sa peau à chaque sortie au bourg mais enfin rien de palpitant.

Même si j'ai grand plaisir chaque fois à prendre de vos nouvelles, c'est un courrier un peu intéressé....
Voilà, rien de palpitant donc, alors il faut que je m'invente sans cesse de nouvelles aventures pour garder le feu sacré....

Et, je vois votre sourire malicieux là....Je me dis qu'avec l'âge je devrais songer sérieusement à bouger mes ptites fesses, au propre comme au figuré, excusez l'image un tantinet osée, pour faire grandir sur ma coque de noix un jeune pirate qui aurait les yeux de son père.

Je crois que j'ai trouvé le père, il a vecu en Bourgogne tout comme vous. Il ne sait pas encore qu'il ferait un bon père, ni que j'ai la douce mais ferme intention de lui demander sa main....

Je lui dois par le passé une demande en épousailles, mais ceci est une autre histoire....

Je suis une vilaine fille, je n'ai pas toujours brillé dans une vie exemplaire, mais je crois que je peux me révéler fidèle dans mes attachements.

A oui un détail cependant, je suis fâchée avec les paperasses de toutes sortes, de certificat de baptême je n'en ai point. Et j'ai passé l'age, votre bénédiction, en toute intimité, dans une toute petite chapelle ferait bien notre affaire !

J'aimerais tant que ce soit vous qui officiez, ce serait de bonne augure pour sceller cette union....
Vous pourriez ?

J'en serais honorée.

Evidemment dans l'éventualité d'épousailles....
A ce jour, j'ai beau être confiante de nature, je n'ai aucune espèce d'idée de la réponse de mon futur bien aimé.... Qui doit se trouver encore à quelques lieues de Fécamp...
Il pourrait gentiment envoyer ma demande sur les roses, ce serait de bonne guerre...

J'anticipe, j'anticipe donc.....

Sinon je caresse je projet un peu fou de faire voguer ma coque de noix, au delà des océans, vers des eaux plus chaudes, contourner le royaume d'Espagne pour passer le détroit de Gibraltar, voguer sur des mers aux noms exotiques, pour finalement trouver un port capable de réaliser la construction d'une nave....

L'aventure sera périlleuse mais, on a qu'une vie et il faut bien rêver !

J'espère que ces quelques mots vous trouveront dans une radieuse santé.
A bientôt vous lire, j'espère.

Affectueuses pensées, Lou

Autun, le septième jour du mois de février de l'an de grâce mil quatre cent soixante quatre

Très chère Louki,

Je vous souhaite à mon tour une très bonne nouvelle année et je comprends qu'il faut vous souhaiter également tous mes voeux de bonheur, à deux puis plus tard à trois.

La vie à Autun est paisible et agréable, ce qui n'est pas pour déplaire à ma vieille carcasse. Je poursuis ma mission de curé auprès des villageois et parfois en compagnie de voyageurs de passage.

Je constate que vous armez à nouveau votre bateau tout comme vous semblez vouloir gréer votre vie et votre avenir.

Vos projets sont bien légitimes et forcent l'admiration car vous vous lancez dans de biens belles et périlleuses aventures. Devenir épouse et mère est sans doute un périple qui n'est point de tout repos tout comme le sera votre voyage en bateau dans les mers du sud.

Vous avez toujours aimé relever les défis de la vie, aussi loin que je puisse m'en souvenir, alors recevez ma bénédiction et celle du Très-Haut pour que vous soyez forte à tout instant.

Quand vous aurez réussi à convaincre votre (chanceux) promis de vous épouser (ce qui ne devrait pas être trop difficile avec vos arguments de beauté et d'intelligence), je vous accueille bien volontiers à Autun, pour célébrer votre union In Gratibus en petit comité comme vous le souhaitez.

J'aurai grand plaisir à vous revoir et j'aurai aussi grand plaisir à rencontrer votre futur époux qui ne pourra qu'être le plus heureux des hommes à vos cotés.

En attendant cet instant que j'espère très proche, je vous embrasse bien fort !

Que le Très-Haut vous protège !

Père Alexandre.

Au large d'Honfleur
Lundi le 8 janvier 1464

Très cher Père Alexandre

Quelques mots vers vous.
Mon tendre a fait réponse à ma demande, pas exactement celle que j'espérais mais une très jolie réponse quand même.
C'est à regrets que je vous annonce passer par Autun un peu plus tard que je ne l'espérais.

Epousailles ou pas épousailles je viendrais de toutes les manières pour vous saluer au retour donc de ce périple en méditerrannée quérir ce beau grand navire à voiles latines qu'on nomme Nave.
Confiante en l'avenir  je veux croire qu'à l'issue de ce voyage vous pourrez rencontrer mon futur époux !

En attendant ce jour de retrouvailles, faites moi plaisir en prenant grand soin de vous.

Lou